Noirceur – poésie par Nadine Primeau

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2020 a apporté son lot de défis et de noirceur. C’est un soir de décembre, en prenant une marche, que j’ai sentie cette noirceur se manifester à moi comme jamais auparavant je ne l’avais sentie… Je l’ai déposé sur papier et je l’ai brûlé.

 

 

Crédit photo @unsplash


Noirceur

La noirceur n’a jamais été aussi noire…
Elle ose briller
couleur Terre d’ébène
pour taire la tienne
enterre ta vie, qu’elle dit
pis ce qu’il advienne.

La noirceur n’a jamais été aussi sombre…
elle ose se pavaner, surplombe
tellement qu’il n’y a même plus d’ombre
si sombre que tout s’effondre
intensément, prétextant l’hécatombe.

La noirceur n’a jamais été aussi épeurante…
elle se réjouit, ose effrayer
comme dans les contes d’enfants
à la voir tellement prenante
avec la peur qui les prend au ventre
les gens se fuient à l’épouvante.

La noirceur n’a jamais été aussi repoussante…
digne d’un film maléfique qui nous hante
une série sans fin débilitante
elle se glorifie, elle sanctifie
les actes des héros indignes, s’abreuvant ainsi
de scénarios pourriture, façon javelisante.

Mais la noirceur, à défaut de candeur
armée de sa faux ou de sa terreur
encore peut-être de son Bonhomme 7 heures
attend juste que tu lui fasses peur…

Vas-y, fais-lui vivre sa frayeur
allume la lumière, les réverbères
montres-y la vérité, ton flambeau
tu verras que ce qu’il restera d’elle
ce sera juste un gros zéro…

Parce que la lumière
devant une telle noirceur cavalière
même dans l’ombre
ou la noirceur la plus sombre
est toujours aux aguets
pour faire fondre le mensonge
en feu de paille
honte à ces noirs-cœurs de menteurs
qui propagent le mal
véritablement
de ignobles et pathétiques épouvantails…